J’aurais voulu le ciel sous tes paupières, illuminer le jour
J’aurais voulu tous les fardeaux de nos vicissitudes humaines sur mon dos
J’aurais voulu un espace immaculé entre nous et l’amour coulant dans nos veines, intact
J’aurais voulu un éclat de vers nous prendre dans ses filets, pour un instant
J’aurais voulu un couffin où bercer les étoiles et déposer l’innocence à tes pieds
J’aurais voulu des matins exempts de doutes et de larmes baignant tes joues
J’aurais voulu que ceux qui avaient pour devoir de me protéger, n’abuse pas de leur pouvoir et fissure à jamais ma confiance
Sous les draps de givre, mon amour hivernait
Il trébuchait sur les commissures bleuâtres des silences
Ce vide glacial qui prenait tout l’espace entre nous
J’aurais voulu ouvrir la porte cyan des possibles
Ainsi, ta solitude se serait affalée lâchement sur le seuil de la vie d’adulte, sans pouvoir se relever
J’aurais voulu que le poème de mon regard transperce à jamais notre tristesse
Mais surtout, j’aurais voulu, ne rien vouloir
Comme un coquelicot sur un lit d'orties, Éditeur de la francophonie, 2025
ELENA MARTINEZ
auteure et poète
DES MOTS EN CADEAU
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